Les progrès de la science et de la technologie alimentent depuis longtemps l’innovation dans l’industrie pharmaceutique. Le développement de vaccins arn messager pour combattre la pandémie de COVID 19 est un bon exemple. Pourtant, malgré des réalisations aussi importantes, selon la loi d’Eroom (c’est la loi de Moore épelée à l’envers), la découverte de médicaments ne fait que devenir plus lente et plus coûteuse au fil du temps. En d’autres termes, le nombre de nouveaux médicaments approuvés par milliard de dollars dépensé en R&D est en baisse — un signe clair que la R&D pharmaceutique devient moins efficace.
Pour preuve, regardez ces données : entre 2013 et 2020, le coût moyen du développement d’un seul médicament est passé de 1,33 milliard de dollars à 2,44 milliards de dollars, alors que les cycles de développement ont atteint un sommet historique de 7,14 ans. Bien que l’inefficacité soit courante dans l’industrie pharmaceutique, la recherche préclinique est un domaine où elle est particulièrement répandue. On estime que 50 % des expériences précliniques sont irreproductibles et ne permettent pas de faire progresser la découverte de médicaments. Au coût de 28,2 milliards de dollars américains par année, c’est un grave problème.
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les scientifiques ne parviennent pas à reproduire une expérience particulière : problèmes de protocole, de conception et d’analyse, pour n’en citer que quelques-unes. L’une des raisons les plus courantes est le choix de leur réactif, c’est-à-dire les composés biologiques qu’ils utilisent pour dépister les maladies.
Malheureusement, les scientifiques passent souvent des semaines, voire des mois, à éplucher les recherches pour trouver les réactifs à utiliser dans des expériences spécifiques. Non seulement c’est un processus inefficace, mais il ne fonctionne pas toujours, comme nous l’avions expliqué il y a quelques années.
De A à C, nous appuyons l’équipe de BenchSci
Aujourd’hui, nous sommes ravis d’annoncer que nous dirigeons une ronde de financement de série C dans BenchSci, en collaboration avec TCV, une entreprise de Toronto qui s’efforce de résoudre ce problème. Depuis sa création, BenchSci s’est concentré sur l’apport de nouveaux médicaments aux patients plus rapidement en augmentant les taux de réussite des expériences.
Notre équipe n’est pas étrangère à l’histoire de BenchSci et de ses fondateurs. En 2012, Dennis Kavelman a contribué au financement de la création de CDL Toronto, une initiative de la Rotman School of Management de l’Université de Toronto visant à fusionner des projets scientifiques avec une expertise en affaires. En 2015, un étudiant au MBA du nom de Liran Belenzon a rencontré des scientifiques, Tom Leung, David Chen et Elvis Wianda. Ensemble, ils ont ensuite cofondé BenchSci.
En 2018, l’année même où Dennis a rejoint Inovia, nous avons dirigé la ronde de financement de série A de l’entreprise et avons participé à chacune des rondes de financement subséquentes. Au fil des ans, nous avons pu voir Liran et son équipe concrétiser leur vision et valider l’adéquation produit-marché en décrochant des contrats avec les plus grandes sociétés pharmaceutiques du monde.
Un changement (ré)actif
Aujourd’hui, la plateforme de sélection d’anticorps et de réactifs assistée par l’IA de BenchSci résout bon nombre des problèmes qui entraînent l’échec d’expériences coûteuses. Son graphe basé sur les connaissances ingère et interprète automatiquement des millions de données tirées d’expériences historiques du monde entier, ce qui permet aux scientifiques de gagner du temps et de l’argent et de mener des expériences plus fructueuses.
Nous sommes convaincus que les possibilités offertes par le marché de la R&D préclinique restent largement inexploitées. Grâce à cette dernière ronde de financement, BenchSci sera en mesure d’augmenter l’impact de son logiciel de pointe en créant une série de nouvelles applications qui aideront les scientifiques à optimiser leurs plans d’expérience et à maximiser leurs chances de réussite.
Nous sommes ravis de continuer à appuyer BenchSci. Le fait de doubler la mise dans une entreprise en laquelle nous croyons s’inscrit dans notre mission d’accompagner les entrepreneurs tout au long de leur parcours pour bâtir des entreprises technologiques mondiales et durables.
Et bien que notre histoire avec l’entreprise remonte à ses origines, c’est l’avenir de BenchSci qui nous excite. Nous nous réjouissons à l’idée que Liran et son équipe créent un chef de file de leur catégorie pour défier la loi d’Eroom en mettant sur le marché plus rapidement et de façon moins coûteuse des médicaments qui sauvent des vies. À une époque où la santé de chacun est encore plus préoccupante que d’habitude, c’est une très bonne nouvelle.
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